Absences — 2020

Suite poétique.

Publiée dans la revue Estuaire,
numéro 180, septembre 2020

PROJET SUIVANT


Extraits

D’une voix étranglée
Georgina chante une berceuse
En quechua

Elle chante
Pour l’enfant
Qu’elle a perdu

Elle chante et chante
Et ce qu’elle parvient à endormir
On le voit – presque un miracle
C’est sa propre douleur

Au moment où elle ferme les yeux
Gagnée par le sommeil
Le film prend fin

*

La salle s’illumine
Je regarde Nicolas

Ses yeux bleu pâle
Trop brillants

Ce sourire
Désolé

Pour lui
Quelle berceuse?

*

Et pour nous?